Pascale SoldCaribbean Area & Cruise Activity Manager

Témoignage

En bref

Chez Rémy Cointreau depuis mai 2010
Poste actuel : Caribbean Area & Cruise Activity Manager
Basée à Antigua-et-Barbuda
3 qualités pour travailler dans votre équipe : passion, loyauté, honnêteté

Promouvoir les spiritueux d’exception dans les Caraïbes

En quoi consiste votre métier ?
Mon rôle est de gérer nos distributeurs tiers dans les Caraïbes (marché local et duty free) et bientôt de gérer nos partenaires/activités de croisière dans la région. Je dirige le développement de nos marques et je m’efforce d’améliorer les résultats de chaque marché.

Comment gérez-vous la distance entre les différents bureaux (Antigua & Barbuda, Miami, New York…) et zones que vous couvrez ?
Je suis en contact quotidien avec ma collègue Keiani Thomas, basée aux Bahamas et qui s’occupe à la fois des Bahamas et des îles Turques et Caiques. Pour tous les autres marchés, je travaille avec les services commerciaux et marketing de nos distributeurs, parfois jusqu’à trois contacts directs pour chaque. J’ai 27 distributeurs différents sur 24 marchés. Mon défi est de rester en contact aussi souvent que possible avec mes principaux partenaires pour m’assurer qu’ils exécutent la stratégie mise en place.

Avant la pandémie, je visitais la plupart des marchés, environ 3 fois par an. Je voyageais 60 % de mon temps, car se rendre sur place est une façon de montrer notre intérêt pour ce marché. Cela motive les équipes locales à mettre l’accent sur nos marques. J’avais l’habitude de voir des activations, de rencontrer et de former les clients, les consommateurs ou les partenaires. Depuis un an, malheureusement, il est devenu impossible de voyager dans la région. Tout se passe sur Team ou Zoom. Pourtant, avec le temps, il devient évident que nous manquons tous de moments de partage. Je suis impatiente de revoir tous nos partenaires.

Y a-t’il des particularités dans le fait de s’occuper de la zone Caraïbes ?
Les Caraïbes se composent de 30 territoires aux statuts politiques très variés (états souverains, départements français ou américains, semi-attachés à la Hollande, anciennes colonies…). La région est extrêmement diversifiée, avec des influences culturelles très différentes (hispaniques, françaises, néerlandaises, britanniques ou américaines). L’enjeu est de rester ouvert d’esprit et pertinent.

Les Caraïbes profitent également de leur proximité avec les États-Unis. Par exemple, il est très facile de regarder des programmes de télévision américains. La diaspora caribéenne aux États-Unis est également très importante, ce qui permet de diffuser la culture et les tendances musicales caribéennes vers le Nord, voire jusqu’au Canada et au Royaume-Uni. À mon avis, il est important de rester à l’écoute des tendances venant de l’étranger : les marques qui ont du succès aux États-Unis auront probablement le même succès dans les Caraïbes. Il faut aussi rester en contact avec la culture locale et leur mode de vie. Nos marques doivent être bien distribuées, visibles et activées là où les touristes passent leurs vacances, mais en même temps, nous devons être présents là où se déroulent les divertissements locaux et où se rend la diaspora lorsqu’elle est de retour chez elle. C’est un véritable défi.

Enfin, nous sommes très dépendants de la qualité du modèle et de la stratégie commerciale de nos distributeurs : motiver l’ensemble de notre réseau de distribution et maintenir notre niveau d’exigence est très important. A terme, j’aimerais avec une équipe permanente sur le terrain, au moins pour les marchés les plus stratégiques, et ce afin d’accélérer notre croissance.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur l’exercice de votre activité ?
La plupart des marchés des Caraïbes sont très dépendants du tourisme. Certains aéroports sont fermés depuis 12 mois. Les hôtels perdent des millions de dollars par mois et le on-trade est fermé sur de nombreux marchés ou ne fait qu’à emporter ailleurs. Notre activité a été sérieusement touchée dès les premiers jours de mars 2020. Une petite reprise s’est produite pendant les fêtes de fin d’année, mais elle a été de courte durée car il y a eu un pic de contagion dès janvier. La bonne nouvelle, cependant, est que la vaccination a commencé et devrait être terminée avant le début de la haute saison 2021. Le retour du tourisme aura un effet positif sur les performances de nos marques dans la région.

10 ans… et plus chez Rémy Cointreau

Pourquoi et comment avez-vous rejoint Rémy Cointreau ?
En 2001, j’ai rejoint une entreprise de vins et spiritueux basée à Antigua, qui importait des marques de RC. J’y ai contracté une véritable passion pour le rhum Mount Gay ! Au fil des ans, j’ai vu combien cette marque était importante pour les navigateurs qui visitaient l’île et je suis naturellement devenue une ambassadrice de la marque. En 2010, j’ai postulé à une offre d’emploi après avoir discuté de l’opportunité avec le directeur général de Mount Gay, Raphael Grisoni, lors de sa visite pour la régate Antigua Classic Yacht. La suite, vous la connaissez…

Qu’est-ce qui vous plait le plus ?
Rémy Cointreau est une entreprise prestigieuse. J’aime faire partie de cette famille où les gens sont terre à terre et francs. J’aime ça. Je dois dire qu’après 10 ans, je suis fière de mon parcours. Il y a eu des hauts et des bas, mais je suis toujours là et je relève tous les défis qui se présentent à moi. Mon moment le plus mémorable a été la vente du Mathusalem n4 à l’Eden Rock de St-Barth fin 2016. Pour l’occasion, nous avons publié un post sur Facebook qui a généré 28 000 vues et 586 commentaires ! Ce fut un moment passionnant. A tous les futurs salariés, je leur conseillerais d’être prêts à travailler dur, à faire preuve d’ouverture d’esprit et à profiter de nos spiritueux… de manière responsable !